1. E. LUCCHESI

Répertoire des manuscrits coptes (sahidiques) publiés de la Bibliothèque nationale de Paris.

Les études coptes sont à l’honneur. Un intérêt croissant se manifeste notamment en faveur des manuscrits que nous ont transmis les centres monastiques égyptiens.
Ce qui subsiste des somptueux volumes de la richissime bibliothèque du Monastère Blanc, aux environs d’Akhmîm, constitue pour nous une source de connaissance, prometteuse autant que délaissée, en matière de littérature copte, injustement taxée de «pauvre».

Irrecevable est, par exemple, l’assertion selon laquelle «la littérature copte aurait à peu près autant de titres à s’appeler une littérature d’apocryphes qu’une littérature de fragments», comme pouvait l’écrire Baumstark au début de ce siècle, répétant une idée déjà ancrée et ressassée depuis. «De fragments», incontestablement! Fait imputable à l’incurie des hommes et aux vicissitudes de l’histoire. «D’apocryphes»: qui de nos jours oserait encore l’avancer?
Certes, si l’hagiographie légendaire et l’angélologie d’un goût douteux y tiennent une place prédominante, les traités théologiques et dogmatiques, voire philosophiques, ainsi que la grande tradition homilétique grecque n’en sont (ou plutôt n’en étaient) pas absents. La fouille minutieuse et méthodique des milliers de fragments qui attendent de retrouver leur statut fera réviser plus d’une conception erronée à ce sujet.

La Bibliothèque nationale de Paris a eu la chance d’être bien lotie en parchemins coptes. Plus d’un tiers des restes de codices en belle onciale du monastère susdit y sont conservés depuis une centaine d’années, mais la nature lacuneuse des documents à traiter et leur systématisation actuelle en rendent l’exploration singulièrement malaisée.
Le Répertoire des manuscrits coptes (sahidiques) publiés de la Bibliothèque nationale de Paris de M. Enzo Lucchesi, en même temps qu’il renseigne sur ce qui a été réalisé et sur ce qui reste à faire, assure une meilleure approche des ressources inexploitées de ce dépôt, le premier probablement en nombre, sinon en importance.

Les chercheurs auront là un précieux instrument de travail qui leur épargnera bien du temps perdu en démarches préliminaires et leur évitera une inutile dispersion d’énergie.
La littérature copte en général et le fonds sahidique de Paris en particulier ont beaucoup à gagner de cette œuvre de «défrichage».

Ce volume inaugurait, voici une quinzaine d’années, une série qui grâce à un éditeur doublé d’un mécène, force l’admiration des lecteurs.

Prix : 100 chf

Demande d'information

CAHIERS D'ORIENTALISME